L'inconnu
Le jour se lève à peine
Le ciel quitte sa robe noire petit à petit
Il endosse son costume de couleur, une pièce à la fois
Le silence est juste déchiré par le souffle du vent
La nuit était finie depuis longtemps pour moi
J’ai quitté mon lit, ma chambre, ma maison
J’ai marché pendant des moments très longs
Je suis assis là où mes pas m’avaient mené
J’étais au bord de l’eau qui s’écoulait indéfiniment
Comme le temps d’une aiguille sur l’horloge
Pourquoi étais-je ici ? Je ne le savais pas
Il était juste étrange que je sois là
Combien de temps suis-je resté là avant qu’il n’arrive
Lui ce vieil homme qui avançait sans bruit
Sans bruit il était apparu
En silence il est venu vers moi
Et tout à côté il se posa
Je ne sais d’où il venait ni ce qu’il me voulait
Il se tenait juste immobile, sans mot dire
J’étais intrigué par ce vieillard
Et par son air goguenard
Il avait l’air venu d’autre part
Mais je ne pouvais partir loin de lui
Comme hypnotisé par lui
Puis sans avoir prononcé un seul mot
Il se leva, et un regard sur moi posa
Juste un sourire, je n’ai eu droit qu’à un sourire
Puis il se retourna et s’en alla
Fortement intrigué je me suis remis à marcher
Avec toujours ce vieil homme dans mes pensées
Plusieurs jours à cet endroit je suis revenu
Cherchant des yeux après lui sans pour autant l’avoir revu
Je ne saurais jamais qui était-il
Ni s’il était toujours en vie
Et encore moins pourquoi il m’avait souri
De lui c’est la seule chose que j’ai gardée
Ce sourire si gratuit
Qui toute cette journée là, en moi était resté
Ecrit le 30 janvier 2009